Les violences sexuelles :
LUCAS :
Lutte Contre les Abus SexuelsLes statistiques :
Les agressions sexuelles commises sur des enfants, dès leur plus jeune âge, sont beaucoup plus fréquentes qu'on ne le pense. C'est ce que prouvent les enquêtes les plus récentes (un sondage BVA sur un échantillon représentatif de la population française en 1989 et une enquête de l'Agence Nationale de recherche sur le sida réalisée en 1995 sur les comportements sexuels des jeunes de 15 à 18 ans). 6 à 9 personnes sur 100 disent avoir été victimes d'agressions sexuelles pendant leur enfance .Deux fois sur trois, la victime est une fille. Plus de 4 personnes sur 100 disent avoir été victimes d'agressions sexuelles répétées, perpétrées par quelqu'un qu'elles connaissaient. Avant d'atteindre 18 ans, 1 enfant sur 20 (sur 23 d'après BVA) a subi des agressions sexuelles répétées par quelqu'un de son entourage. 75 à 80% des agresseurs appartiennent à l'entourage de l'enfant. L'agresseur est souvent un jeune de l'entourage ou connu par la victime. Les agresseurs sexuels appartiennent à tous les milieux sociaux. |
Quelques chiffres du 119 (n° Allo Enfance Maltraitée) : Ce numéro vert est disponible 24h sur 24 et permet aux victimes d'avoir un interlocuteur pour parler, pour se confier en gardant leur anonymat mais aussi si elles le désirent de signaler les violences pour lancer une enquête. Selon le rapport d'activité de 1997 il y a eu : 7 100 appels par jour
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Des signes qui doivent alerter :
Un enfant abusé présente souvent des troubles : |
Parmi les signes qui permettent de penser à des abus sexuels, les plus fréquents sont les troubles psychiques. Il s'agit par exemple, du comportement dit "sexualisé" de l'enfant (masturbation compulsive…). Les dires spontanés ont aussi valeur. Par exemple : "il faut soigner le kiki de la poupée parce que son papa lui a fait mal", disait une petite fille de 2an 1/2. L'enfant plus grand est plus réticent à parler spontanément. Il peut être aidé par certaines phrases : "je pense que tu vis des choses difficiles, je comprends que tu ne veuilles pas en parler aujourd'hui, mais…". Les toubles non spécifiques du comportement doivent aussi alerter par leur caractère acquis. L'enfant a alors un comportement qui se modifie brutalement. Il devient triste, renfermé et régresse. Ou il devient agressif, excité, intenable, provoque l'adulte, défie l'autorité. Les troubles du sommeil sont également classiques : refus de s'endormir, cauchemars, terreurs… Les signes d'appel physiques pourront entraîner une consultation médicale. Il peut s'agir de vagues douleurs, de "mal au ventre". Cela pourra être aussi des vulvites récidivantes, des infections urinaires, la perte de la propreté. Si toutes ces manifestations ne conduisent pas systématiquement à penser à une agession sexuelle, elles montrent cependant que l'enfant est en souffrance et doit être aidé et soigné. |
Les signaux de l'enfant : |
Je crois qu'il est important d'avoir à l'esprit que l'enfant victime ne peut pas parler pour dire ce qu'il vit car il reçoit des menaces (parfois des menaces de mort) de son abuseur. L'enfant va alors utiliser les moyens à sa disposition pour exprimer sa souffrance, pour appeler au secours. Soyons attentifs à ces signaux qui peuvent être :
Et puis pour en parler, la victime doit être en face de quelqu'un prêt à l'entendre…et qui est prêt à entendre l'insupportable ? Si un enfant prend le risque de parler (transgresser l'interdit de parler mit par l'abuseur, risque de ne pas être entendu…), il faut prendre en compte ce qu'il dit. Il n'y a que quelques pourcents de fausses alégations…Il ne faut pas remettre sa parole en doute par des phrases percutantes et culpabilisantes ("mais pourquoi n'as-tu rien dit ?", "depuis quand tu fais ça ?", …) |
En cas de soupçons :
Si vous soupçonnez que des actes incestueux ou des violences sexuelles sont commis sur un enfant, vous devez le signaler au plus vite aux autorités. C'est LA SEULE manière d'aider l'enfant ! Il faut résister à la tentation de fermer les yeux, à la crainte de briser une famille (elle est déjà brisée par les actes…), dépasser ses propres peurs et sauvez l'enfant en signalant :
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