Présence Jeunes

Le suicide et ses tentatives :

Pour Une Information sur les Tentations du Suicide

La vie ne vaut rien...mais rien ne vaut la vie !

Pourquoi parler du suicide ?

Parce que ce problème touche une forte proportion de la population et des jeunes en particulier (voir les statistiques).

Parce qu'en parler peut sauver des vies. Mon expérience d'écoute m'a toujours prouvé que de donner la possibilité de parler de ses difficultés, de son mal être et de ses idées suicidaires non seulement soulage mais aussi permet de prendre du recul et de prendre une autre décision que ce geste ultime. L'écoute, l'attention, le respect sans jugement sont des "remèdes" précieux et essentiels.

Parce qu'il manque de lieu où pouvoir parler de ce sujet, en discuter avec d'autres, partager ses doutes mais aussi ses "re-naissances"…

 

Les statistiques

Le suicide

Les tentatives de suicide (TS)

  • il y a en France environ 12 000 suicides
  • Les suicides concernent 8 000 hommes pour 3 000 femmes soit 30 hommes et 10 femmes pour 100 000 habitants.
  • On convient en général d'une sous-estimation de 15 à 20% ce qui porte le nombre de suicide à 14 000.
  • C'est la première cause de mortalité pour les 25/34 ans; la deuxième après les accidents pour les 15/24 ans. La troisième cause tous âges confondus…à 30 ans, le suicide représente 20% des décès masculins et 15% des décès féminins.
  • Il y a en France environ 160 000 TS (tentatives de suicide) par an
  • Les 160 000 TS par an concernent plus de 2 personnes pour 1 000 ! et concernent beaucoup plus les filles et femmes que les hommes.Globalement 7 suicidants sur 10 ont entre 15 et 34 ans.
  • A l'adolescence, les TS concernent 5 filles et 2 garçons pour 1 000 jeunes.
  • Une enquête de l'INSERM en 1993 auprès de 12 000 élèves a montré que 5% des garçons et 8% des filles déclarent avoir déjà effectué une TS (soit en moyenne 2 élèves par classe !). Parmi eux, seulement 1 sur 5 a été hospitalisé à cette occasion.
  • Un autre enquête du CFES (comité Français d'Education pour la santé) de 1997 auprès de 2708 jeunes de 15 à 19 ans montre que 11 % ont pensé au suicide et que 53% n'en ont parlé à personne. 4% ont fait une TS, parmi eux, 44% n'en ont parlé à personne et 62% n'ont reçu aucun suivi médical ou psychologique après leur geste.
  • Les suites d'une TS :

    • Il y a plus d'un tiers de récidive (37%) et dans plus de la moitié des cas, dans l'année qui suit la première TS.
    • 10 à 15% vont mourir par suicide soit un taux de suicide de 40 fois cela de la population en général)
    • il y aura par ailleurs 20 fois plus de morts violentes accidentelles que dans la population en général.

    Les causes du suicide ?

    La TS est faite pour "changer les choses" pas pour mourir. C'est une demande de changement, d'autre chose, d'une vie autrement…dire qu'on a envie d'exister autrement. L'affirmation de vie est centrale dans la TS.

    "On ne se tue jamais que pour exister" MALRAUX

    La TS est un langage qui s'adresse à quelqu'un et qu'il faut entendre.

    Signes pré-suicidaires :

    • ruminations mentales
    • repli sur soi
    • perte d'espoir
    • réduction de l'activité
    • difficultés alimentaires
    • syndrome dépressif
    • difficultés de sommeil
    • multiplication des consultations (80% des auteurs de TS ont consulté dans le mois qui précède le geste)
    • agressivité, fugue, consommations excessives (alccol, tabac, drogue), absentéisme et désinvestissement
    • référence à la mort parfois implicites : "je ne vais plus vous embêter longtemps", "ça ira mieux sans moi", "je vais partir", "je vais rejoindre X (personne décédée)…

    Conduites à tenir :

    • ECOUTER et PRENDRE EN COMPTE la douleur exprimée, le geste suicidaire
    • NE PAS DEDRAMATISER une situation qui est ressentie comme dramatique
    • NE PAS BANALISER le geste suicidaire ou l'état de souffrance exprimé
    • ANALYSER LES FACTEURS DE RISQUE

    L'acte suicidaire est un acte "terroriste" contre soi-même et comme le terrorisme, il ne doit pas être écouté en tant que tel mais on ne peut pas ne pas l'écouter et y répondre. Il s'agit donc de ne pas le valoriser mais de bien le prendre en compte. Faire comprendre qu'il existe d'autres moyens d'expression. Attention, ces autres moyens ont souvent été utilisés par le suicidant sans avoir été entendu…

    • VOIR ET REVOIR LE SUJET AU COURS DES JOURS SUIVANTS
    • NE PAS CRAINDRE DE RECHERCHER ACTIVEMENT DES IDEES OU COMPORTEMENTS SUICIDAIRES (en parler ne fait pas se suicider, au contraire)
    • PARLER DE SES IDEES NOIRES SOULAGE LE SUJET

    Quand un jeune se confie à quelqu'un, il a choisi (pas par hasard) à qui parler, ne pas forcément s'en "débarrasser" en voulant l'envoyer tout de suite vers un spécialiste ou les parents. Il a besoin d'une rencontre humaine. Il ne faut pas se décharger mais voir AVEC lui ou elle. Ne pas hésiter à lui en parler, dire que ce qu'il dit ou fait, fait peur et que l'on s'inquiète pour lui ou elle. Quand on envoie vers un spécialiste, garder le contact et revoir régulièrement.

     

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